La table de craps est composée de plusieurs zones destinées à différentes mises, ainsi qu’à l’identification de la phase en cours. Au centre, des secteurs spécifiques accueillent des paris spéciaux. Sur les côtés, on trouve les zones Pass Line, Don’t Pass et Field, parmi d’autres. Les dés utilisés en craps sont des cubes standards à six faces, avec la particularité d’être strictement contrôlés en casino. Ils arborent souvent des coins très nets, afin de garantir un caractère aléatoire optimal et réduire les risques de manipulation.
Le personnel autour de la table se compose généralement d’un boxman, chargé de la surveillance globale, de plusieurs dealers qui gèrent les mises et d’un stickman, responsable d’annoncer les résultats et de manipuler les dés au centre de la table. Le lanceur est choisi parmi les joueurs présents. Quand il lance les dés, il doit tenter d’atteindre la paroi opposée afin de respecter le cadre officiel.
Le craps se structure autour de deux lancers majeurs : le come-out roll et le lancer suivant qui valide ou non le point établi. Lors d’une partie standard, il y a un lanceur qui effectue le come-out roll. Le résultat obtenu permet de déterminer soit une victoire immédiate de certains paris, soit la définition d’un “point” qui sera le chiffre à atteindre ou à éviter lors des lancers suivants. Les valeurs de dés vont de 2 à 12.
Le concept de base repose sur la prédiction du lancer. Par exemple, si le come-out roll aboutit à un 7 ou à un 11, le pari Pass Line est gagnant immédiatement. En revanche, si un 2, 3 ou 12 apparaît, ce même pari est perdant. Une fois que le point est défini (4, 5, 6, 8, 9 ou 10), le lanceur va continuer à lancer jusqu’à ressortir ce chiffre ou obtenir un 7. Dans ce cas, la table vibre au rythme des dés, car chaque joueur souhaite que le point arrive avant le fameux 7, ou inversement, selon le type de mise placé.
Lorsqu’un nouveau lanceur prend la main, la première étape consiste en la sortie ou come-out roll. À ce moment, seuls certains types de mise sont proposés, comme le Pass Line ou le Don’t Pass. L’annonce de la phase de sortie est visible sur la table grâce à un palet dit “On/Off”. Tant que le palet se situe sur “Off”, la partie en est à ce stade initial.
Pendant cette phase, plusieurs résultats sont possibles sur les dés. Un total de 7 ou 11 signifie une victoire directe pour le Pass Line. Un total de 2, 3 ou 12 engendre l’échec de cette mise et favorise le Don’t Pass (sauf une situation particulière avec le 12, qui est souvent un push pour le Don’t Pass dans certaines variantes). Si un nombre autre que 2, 3, 7, 11 ou 12 est obtenu, ce nombre devient alors le point à atteindre pour la suite.
Dès lors qu’un point est établi (4, 5, 6, 8, 9 ou 10), le palet passe en position “On” et se pose sur la zone correspondant à ce point. Le lanceur poursuit les lancers jusqu’à ce que le même nombre réapparaisse, ce qui entraînera la réussite du Pass Line, ou qu’un 7 sorte avant, provoquant la victoire du Don’t Pass. Cette partie du jeu se révèle palpitante, car chaque dé se transforme en potentiel tournant. Les habitués surveillent les possibilités d’ajouter des mises supplémentaires, notamment les paris Come ou Don’t Come, qui fonctionnent selon des mécanismes similaires au Pass et au Don’t Pass, mais introduisent un nouveau point pour le joueur qui les place.
Par exemple, si le point établi est 6, le lanceur va enchaîner les jets dans l’espoir de revoir un 6 avant le 7. Les adversaires, ou d’autres participants, peuvent miser sur la survenue du 7 avant la répétition du 6. Les probabilités relatives à la sortie d’un 6 et d’un 7 sont différentes. Le 7 est d’ailleurs le total le plus fréquent (six combinaisons possibles : 1-6, 2-5, 3-4 et les inverses). Cette supériorité statistique du 7 face aux autres numéros accentue l’intérêt pour des mises dites “Don’t”, puisqu’elles misent précisément sur le fait qu’un 7 apparaît avant le point.
Le Pass Line Bet incarne souvent la mise la plus populaire. Il s’explique simplement : lorsque le point n’est pas encore défini, ce pari remporte la mise si le lanceur obtient 7 ou 11. Si le total est 2, 3 ou 12, la mise est perdue. Dans le cas où un point est établi, ce pari reste en jeu jusqu’à la fin de la phase point. Le Pass Line devient alors gagnant si le point réapparaît avant un 7, et perdant si le 7 sort d’abord.
Pour offrir un exemple concret, supposons qu’un joueur dépose un jeton de 10 euros sur la Pass Line. Le come-out roll aboutit à un 9. Le point devient donc 9. Lors des lancers suivants, le lanceur cherche à obtenir un 9 à nouveau, avant un 7. Si un 9 se manifeste, la mise de 10 euros est gagnante et est souvent payée à hauteur de 1 contre 1.
Le Don’t Pass Bet constitue l’opposé du Pass Line. Ici, le joueur préfère que le 7 arrive avant le point une fois celui-ci établi. Lors de la sortie, un total de 2 ou 3 donne une victoire immédiate. Le 7 ou le 11 provoque une perte, et le 12, selon la variante, mène en général à une égalité (push). Dès qu’un point est posé, le Don’t Pass sera gagnant si un 7 apparaît en premier, et perdant si le point revient.
Dans l’hypothèse où le point défini est 5, la mise Don’t Pass triomphe si un 7 sort avant un nouveau 5. Les statistiques suggèrent que le 7 a davantage de chances de survenir, ce qui attire un certain nombre de joueurs vers ce type de pari. En revanche, il est essentiel de connaître l’atmosphère autour de la table, car miser Don’t Pass est parfois perçu comme miser “contre” le lanceur.
Une fois le point établi, le lanceur continue à lancer les dés. Dans cet intervalle, il existe la possibilité de placer un Come Bet, qui reproduit le fonctionnement du Pass Line, mais appliqué à un nouveau lancer de dés. Le pari est placé, puis l’on attend le résultat du prochain jet. S’il s’agit de 7 ou 11, ce Come Bet est aussitôt gagnant. Si c’est 2, 3 ou 12, il est perdu. Autrement, le résultat devient le “mini-point” du Come, et le pari gagne si ce mini-point revient avant un 7.
De la même façon, le Don't Come Bet est l’équivalent du Don’t Pass, mais posé une fois la phase point déjà engagée. Le but est de voir arriver le 7 avant ce mini-point. Par exemple, si un joueur place un Don't Come Bet et que le lancer obtient un 8, ce 8 devient le mini-point. Ce pari l’emporte si le 7 apparaît avant que le 8 ne refasse surface.
Le Field Bet est un pari placé sur la zone Field de la table. Ce pari concerne un seul lancer. Il remporte la mise si le total affiché fait partie de cette catégorie (généralement 2, 3, 4, 9, 10, 11 ou 12). Certains de ces nombres sont payés différemment, par exemple le 2 et le 12 rapportent parfois le double ou le triple. Un joueur choisit ce type de pari s’il anticipe une variation rapide et ne souhaite pas attendre de multiples lancers.
Par ailleurs, la table de craps propose d’autres mises comme le Big 6, le Big 8, ou des mises “Proposition” (Any 7, Any Craps, Hardways, etc.). Les Hardways consistent à miser sur un double précis : (2-2), (3-3), (4-4) ou (5-5). Par exemple, miser sur un Hard 6 signifie espérer que la somme 6 ressorte sous la forme de deux 3 (3-3), avant une configuration de 6 différente (1-5, 2-4, etc.) ou l’arrivée d’un 7. Les cotes associées à ces paris varient et nécessitent une connaissance solide pour être utilisées de façon judicieuse.
Un individu arrive à une table de craps, repère que le point actuel est de 6. Il remarque que plusieurs joueurs ont placé des Pass Line Bet, renforcés par des paris “Odds”. Les Odds représentent des mises supplémentaires placées derrière la Pass Line ou le Come Bet, offrant un paiement plus avantageux si le point revient avant le 7.
Dans ce contexte, voici un exemple : le joueur pose 10 euros sur le Pass Line, puis ajoute 20 euros en Odds une fois que le point 6 est établi. En cas de 6 avant le 7, la mise Pass Line de 10 euros remporte un gain équivalent, et la portion Odds reçoit un paiement qui correspond souvent aux vraies probabilités (5 contre 6 ou 6 contre 5, selon le point). Cela souligne l’intérêt des paris Odds, car ils n’apportent pas de marge à la banque et augmentent le potentiel de retour sur investissement.
Une stratégie classique consiste à se concentrer sur le Pass Line et les paris Come, car ils bénéficient d’un avantage-maison relativement faible. Il existe aussi des joueurs qui adoptent la voie du Don’t Pass et du Don’t Come, tirant profit des chances mathématiques liées au 7. À titre d’illustration, un parieur choisit de placer 15 euros sur le Don’t Pass lorsque le point 8 est établi, misant ainsi sur la venue du 7 avant l’apparition d’un 8. Cette approche s’appuie sur la fréquence statistique du 7.
Des parieurs expérimentés envisagent parfois une répartition équilibrée entre Pass Line et Don’t Pass pour limiter les risques. Il est aussi fréquent d’utiliser des paris comme le Field Bet, dans l’espoir d’empocher un gain instantané sur un seul lancer, surtout lorsque le 2 ou le 12 sont rémunérés à un taux plus élevé. Les Hardways intéressent ceux qui aiment la perspective de gains plus importants, bien qu’ils comportent un risque plus élevé.
Certains casinos appliquent des variantes, comme le “Free Odds” offrant la possibilité de placer un montant en Odds dépassant largement la mise initiale. Parfois, les établissements proposent des paris bonus, liés à la configuration exacte des dés sur plusieurs lancers successifs. Par exemple, un bonus “Fire Bet” incite à miser sur la capacité du lanceur à établir plusieurs points différents avant d’obtenir un 7. Lorsqu’un joueur parvient à franchir cette suite de points avec succès, les gains peuvent prendre des proportions impressionnantes.
Il existe aussi des tables qui proposent des paris progressifs. Dans ce cas, une infime partie de la mise alimente un jackpot commun à plusieurs tables ou à un réseau entier. Cette option introduit une dimension supplémentaire, car le jackpot peut atteindre des montants considérables. Le fonctionnement reste similaire, sauf que certains paris incluent une part qui alimente le pot global.
Dans certains contextes, un double 1 ou un double 6 est traité de manière spéciale. Des règles facultatives peuvent augmenter ou modifier le rendement, stimulant ainsi l’attrait pour ces combinaisons spécifiques. Il est conseillé de vérifier les réglementations locales, car les conditions varient parfois d’un établissement à l’autre.